Revue de presse du 30 septembre 2023
Un choc à l’origine des anneaux de Saturne ?
Les anneaux de Saturne continuent de fasciner tant les amateurs que les scientifiques. Si l’on connait leur composition, leur vitesse de rotation, leur âge… leur origine reste cependant incertaine. Des chercheurs de la NASA et des universités de Durham et de Glasgow ont retracé, à l’aide de puissants outils de simulation, les événements ayant pu conduire à la formation des anneaux tels que nous les observons aujourd’hui. La puissance de ces outils numériques fait qu’ils peuvent simuler de nombreuses hypothèses afin de voir lesquelles conduisent aux structures observées. Les résultats de leur étude est parue dans the Astrophysical Journal.
https://iopscience.iop.org/article/10.3847/1538-4357/acf4ed#apjacf4edf5
Cette vidéo montre une visualisation d’une simulation 3D de collisions de lunes glacées en orbite autour de Saturne. Les chercheurs constatent qu’un large éventail de scénarios d’impact comme celui-ci pourrait disperser des débris loin à travers le système saturnien. Cela inclut une grande quantité de glace pure se dirigeant près de la planète, où elle pourrait évoluer dans les anneaux emblématiques, et encore plus de glace et de débris rocheux qui pourraient perturber d’autres lunes précurseurs dans un effet de cascade. © Kegerreis et al, 2023
Des capteurs quantiques pour mesurer le champ magnétique terrestre
Les capteurs quantiques disposent d’une précision de mesure jusqu’à présent inégalée. Ce potentiel inédit de mesure ouvre de nombreuses perspectives et des applications dans des domaines variés tels que la prévision des séismes, le sondage des sous-sols ou encore des mesures ultra sensibles de champ électrique et magnétique. Parmi les capteurs quantiques, le magnétomètre à diamant, développé par une entreprise québécoise, semble prometteur. Il est capable de fournir des mesures de l’amplitude et de l’orientation du champ magnétique terrestre avec une précision inégalée.
La comète Nishimura affronte les vents solaires !
Actuellement près de Mercure, la comète a été filmée par l’astronome Karl Battams, travaillant au sein du Naval Research Laboratory. On peut voir les interactions de la comète avec le vent solaire et une possible éjection de masse coronale, à laquelle C2023/P1 a survécu. La sonde STEREO (Solar Terrestrial Relation Observatory) de la NASA pourra observer la comète jusqu’au 3 octobre. Ensuite cette dernière sortira de son champ de vision.
Le James Webb Telescop révèle des aspects inédits des galaxies primitives
Selon les observations actuelles les galaxies des 12 derniers milliards d’années ont vécu dans une forme d’équilibre. Il semble y avoir une relation fondamentale entre le nombre d’étoiles formées et la quantité d’éléments lourds créés. Les toutes premières galaxies devraient donc contenir peu d’éléments lourds. De récentes observations avec James Webb Telescop de galaxies formées peu après le Big Bang ont dévoilé des propriétés chimique et physiques inattendues.
https://trustmyscience.com/image-premieres-galaxies-debut-univers-defie-regles-cosmiques/
Le télescope spatial James Webb nous permet d'observer LEDA 2046648 (la plus grande galaxie au centre) telle qu'elle était il y a un peu plus d'un milliard d'années, ainsi que d'autres galaxies encore plus éloignées. | ESA/Webb, NASA & CSA, A. Martel
Bennu : l’astéroïde qui n’a pas été choisi au hasard !
La précieuse cargaison de la capsule Osiris-Rex est maintenant transférée au Laboratoire de conservation de la mission au centre spatial Johnson au Texas, dans une salle blanche spécifiquement conçue pour cela. Il faut dire que depuis les missions Apollo c’est la plus importante quantité de matière extra-terrestre ramenée sur Terre. De plus les attentes sont fortes quant aux résultats des analyses.
L’astéroïde Bennu n’a pas été choisi au hasard. Les scientifiques espèrent en apprendre beaucoup sur la formation du Système solaire, des planètes et comment la vie a émergé sur Terre.
La capsule d'Osiris-Rex avec à l'intérieur le conteneur qui abrite les échantillons de Bennu. © Nasa