Revue de presse du 05 avril 2024
Observation de l’intérieur d’une éjection de masse coronale
Le champ magnétique solaire provoque parfois l’éjection de vastes nuages de plasma dans l’espace et forme, par des mécanismes de convection magnétique, des éjections de masse coronale (CME). L’étude de ce phénomène est importante tant pour comprendre la physique solaire que pour la météo spatiale. La sonde solaire Parker a été lancée en 2018 à cet effet. Pour la première fois la sonde a capturé des images des vortex clairs et turbulents à l’intérieur de l’éjection de masse coronale.
L’éjection de masse coronale observée de l’intérieur par la sonde Parker de la NASA. © U.S. Naval Research Laboratory
La caméra de l’Observatoire Vera Rubin est prête !
La plus grande caméra astronomique au monde (3,2 milliards de pixels) est prête. Elle sera prochainement acheminée au Chili et installée dans le courant de cette année. Plusieurs équipes du CNRS ont joué un rôle crucial dans l’élaboration de cet instrument : élaboration du plan focal ainsi que la conception et la construction du changeur de filtres robotisé. Pierre Antilogus, responsable scientifique de la collaboration LSST France et chercheur au CNRS, présente ce bijou de technologie.
La caméra de LSST en février 2024, lors de la dernière intervention des équipes françaises sur son changeur de filtre, avant l’expédition de la caméra au Chili. © Olivier Bonin, SLAC communication service
De la taille d’une boîte à chaussure, le CubeSat Juventas, vient d’être livré à la mission européenne HERA. L’instrument embarqué effectuera le premier sondage radar du système binaire d’astéroïde Didymos. Connaître la structure interne d’un astéroïde donnera de précieux renseignements sur l’évolution du Système solaire, en plus de la défense planétaire.
Ce radar miniature a été conçu par l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble de l’Université de Grenoble Alpes et l’Université Technique de Dresde.
Les ondes gravitationnelles auraient-elles joué un rôle dans l’apparition de la vie ?
« Nous sommes des poussières d’étoiles » ; cette phrase d’Hubert Reeves est restée célèbre. L’apparition de la vie est un phénomène complexe qui suscite encore bien des interrogations. John R Ellis et son équipe du Kings College de Londres ont travaillé sur certaines implications de la théorie de la nucléosynthèse des éléments plus lourds que le lithium. Les résultats sont disponibles sur arXiv
De quelles étoiles viennent notre carbone, notre fer, notre azote, etc. ? Jennifer Johnson propose une nouvelle lecture du tableau périodique afin d’y voir plus clair. L’astronome a retracé la source pour la plupart des éléments chimiques car oui, ceux-ci ont été produits dans des conditions différentes. Alors, d'où viennent-ils ? En bleu foncé, du Big Bang ; en orange, de la fusion d’étoiles à neutrons ; en jaune, de la mort d’étoiles peu massives ; en rose, des rayonnements cosmiques ; en vert, d'étoiles massives qui explosent en supernovae ; en bleu clair, d'explosions de naines blanches. © Jennifer Johnson
Gaïa révèle des « fossiles » de la naissance de la Voie Lactée
En fouillant les strates et les regroupements d’étoiles dans notre galaxie, le satellite Gaïa permet de faire de l’archéologie galactique. Les orbites et les compositions des étoiles constituent des éléments précieux pour remonter l’histoire de notre galaxie. Deux chercheurs de l’Institut Max Planck ont mis en évidence deux groupes d’étoiles provenant de deux galaxies qui auraient fusionnées avec la Voie Lactée il y a 12 à 13 milliards d’années.
Illustration montrant une vue réelle de la bande de la Voie lactée dans le ciel. Les points jaunes montrent l'emplacement des étoiles du flux Shakti ; les points bleus, l'emplacement des étoiles du flux Shiva. © ESA, Gaia, DPAC, K. Malhan