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L'astrophoto facile

19 avril 2024

Revue de presse du 19 avril 2024

La fin des fusées Delta

Le programme Delta a commencé à la fin des années 1950. Le premier satellite sera lancé 10 ans plus tard. Les fusées Delta ont déployé bon nombre de satellites de communication, ainsi que la première génération de satellites GPS. La NASA les a utilisé pour envoyer ses premiers rovers sur Mars. Connu pour s’enflammer au décollage ce type de lanceur va être remplacé par des fusée Vulcan moins chère et plus performante. Le 9 avril le lanceur Delta IV Heavy s’est élancé pour son dernier vol.

Retour des échantillons martiens : la NASA revoit ses plans

Suite au rapport d’experts sur la mission Mars Sample Return, la NASA revoit ses plans. L’objectif est de réduire la complexité, améliorer la résilience et surtout contenir le budget. Pour répondre à ses enjeux et défis l’agence spatiale américaine lance un appel à la communauté scientifique et à l’industrie pour concevoir une mission de retour des échantillons novatrice basée sur des technologies éprouvées.

Revue de presse du 19 avril 2024

Le nouveau scénario de la mission de retour d'échantillons martiens résumé en une image. On note l'abandon du Fetch rover de l'ESA (et la plateforme d'atterrissage qui lui était associé) et l'arrivée d'hélicoptères martiens ! © Nasa, JPL

Des résultats inattendus ressortent de l’analyse de l’explosion cosmique la plus puissante observée

Une équipe d’astronomes vient de publier dans Nature Astronomy les résultats de leur étude concernant le sursaut gamma GRB221009 A. Cette explosion cosmique a été étudiée dans un très large spectre de longueurs d’ondes allant des rayons gamma aux ondes radio. L’analyse des données captées par James Webb Telescop révèle que la supernova à l’origine de ce phénomène était somme toute assez ordinaire. L’intensité du GRB tient au fait que le rayonnement gamma était presque directement tourné vers la Terre. Les scientifiques ont cherché à enrichir leur compréhension de la synthèse des éléments lourds comme l’or et la platine. Les résultats là encore sont assez surprenants.

Revue de presse du 19 avril 2024

Accéléré de GRB 221009A (observé dans l’infrarouge), sur plusieurs jours. © NASA/Swift/A. Beardmore, University of Leicester

Pollution spatiale : l’utilisation des graphes au service de la surveillance de l’orbite basse

Avec la multiplication des acteurs ainsi que la miniaturisation des technologies associée à la réduction des coûts, la course vers l’espace s’est accélérée. Aujourd’hui l’orbite basse est lourdement encombrée par une multitude de débris. Et si aucunes mesures significatives ne sont prises, les activités humaines et satellitaires seraient alors gravement compromises. La gestion de cette pollution est devenue une priorité pour la communauté spatiale. Diverses initiatives ont vu le jour pour rendre l’orbite basse plus sûre. Parmi elles, Privateer Space qui développe une base de données de graphes. Cette technologie d’aide à la décision traite une grande quantité de données et analyse les liens entre les objets.

Revue de presse du 19 avril 2024

La Chine prépare son retour sur la Lune

La Chine a prévu un retour d’échantillons de la face cachée de la Lune en 2024. En parallèle elle prépare son retour sur l’astre sélène. Avec le lancement du satellite Queqiao – 2 la Chine se dote d’une véritable plateforme de communication pour les futures missions d’exploration lunaire.

Tianwen 2 : l’ambitieuse mission chinoise de retour d’échantillons de l’astéroïde Kamo’oalewa

Ce compagnon de notre planète évolue sur une orbite en résonnance de moyen mouvement 1 : 1. En raison de la taille de l’astéroïde et de sa vitesse de rotation, le retour d’échantillons présente des défis technologiques majeurs. La mission revêt par ailleurs un fort intérêt scientifique, et notamment un lien possible avec le cratère lunaire Giordano Bruno.

Revue de presse du 19 avril 2024

Image du cratère Giordano Bruno, de 22 kilomètres de diamètre, produite par la mission Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la Nasa. © Nasa, LROC team

Exploration lunaire : la NASA innove

Le Jet Propulsion Laboratory (JPL) a terminé l’assemblage de trois rovers pour explorer de façon plus autonome la Lune. L’objectif est de ne plus avoir systématiquement besoin de commandes depuis le centre de contrôle terrestre, et de faire fonctionner les rovers de façon synchronisée.

Revue de presse du 19 avril 2024

Test des trois rovers à rouler ensemble. © Nasa, JPL-Caltech

Le volcanisme de Io remonterait aux débuts du Système solaire

Une équipe de planétologues est parvenue à dater le début de l’activité volcanique de Io, un des satellites galiléens de Jupiter. Au moyen du réseau de radiotélescopes Alma les scientifiques ont pu détecter dans l’atmosphère de Io des signatures spectrales des transitions quantiques de rotation de molécules de soufre et de chlore. Ils ont également pu en estimer l’abondance pour leurs isotopes. En appliquant ensuite des modèles cosmochimiques à l’histoire de Io prédisant la présence de ces isotopes, les planétologues sont arrivés à la conclusion que Io a été volcaniquement active tout au long des 4.5 milliards d’années de l’histoire du Système solaire. Un résultat d’autant plus intéressant que l’on pense que le volcanisme de Io  ne serait pas uniquement le produit des forces de marée de Jupiter mais aussi des forces de gravitation d’Europe et Ganymède.

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12 avril 2024

Revue de presse du 12 avril 2024

Eclipse totale de Soleil du 08 avril : les images vues de l’orbite terrestre

Visible sur Terre uniquement depuis le continent américain, l’éclipse totale de Soleil de ce 8 avril l’était également depuis l’orbite terrestre.

Rêves d’Espace propose dans l’article ci-dessous une sélection des meilleures images.

Revue de presse du 12 avril 2024

Le chemin de passage de l’éclipse au-dessus du continent nord-américain. En rouge la zone de totalité.

Décès du prix Nobel de physique Peter Higgs

Physicien britannique, Peter Higgs est l’un des architectes du modèle standard de la physique des particules du XXème siècle. Dans les années 60 ses travaux sur l’origine de la masse des particules élémentaires l’avait conduit à postuler l’existence d’une nouvelle particule, appelée depuis Boson de Higgs ou encore Boson de Brout-Englert-Higgs du nom des deux autres physiciens qui avaient abouti indépendamment à une découverte similaire. Il aura fallu attendre 2012 pour démontrer l’existence de cette particule grâce au Grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN. Peter Higgs recevra le prix Nobel de Physique en 2013 pour cette découverte.

Vers une explication de la structure géochimique de la Lune

Il y a environ 4.5 milliards d’années un corps de la taille de Mars a percuté la Terre, lui arrachant de grandes quantités de roches. Ces débris en fusion se sont ensuite agglomérés et solidifiés, formant ainsi la Lune. Ce phénomène, appelé aussi « impact géant » est corroboré par de nombreuses observations. Cependant les détails de ce processus demeurent en partie méconnus. De plus certaines questions comme l’asymétrie de la structure géochimique ou encore les anomalies gravitationnelles de notre satellite sont encore en suspens. Une récente étude de l’université d’Arizona suggère que peu de temps après sa formation le manteau de la Lune s’est complètement renversé.

Revue de presse du 12 avril 2024

La face visible de la Lune, avec ses régions sombres couvertes de coulées volcaniques riches en titane (au centre), constitue la vue familière de la Lune depuis la Terre (à gauche). La région marine est entourée d’un motif polygonal d’anomalies de gravité linéaires (en bleu sur l’image de droite) interprétées comme étant les vestiges d’un matériau dense qui s’est enfoncé à l’intérieur. © Adrien Broquet/Université de l’Arizona

Un système binaire hors des schémas classiques

Le système binaire HD 148937 et la nébuleuse qui l’entoure NGC 6164/6165 sortent des schémas classiques. Deux étoiles massives composent ce système binaire, ce qui déjà en soit est une particularité. L’étoile la plus massive de ce couple semble beaucoup plus jeune que son étoile compagnon, ce qui n’est là pas logique car les deux auraient dû se former en même temps. Pour ajouter à la confusion des chercheurs, la nébuleuse entourant ces étoiles est des centaines de fois plus jeunes que le couple stellaire. L’analyse spectrale de la nébuleuse montre la présence d’éléments comme l’azote, le carbone ou l’oxygène qui sont inhabituels pour un système binaire sur la séquence principale. Tout se passe comme si la nébuleuse était le produit d’une explosion stellaire récente ayant éjecté des noyaux se trouvant d’ordinaire à l’intérieur des étoiles massives dans des couches successives produites par nucléosynthèse stellaire.

Neuf années de données provenant du Very Large Telescope Interferometer (VLTI) de l'ESO et d'autres télescopes ont révélé le passé mystérieux d'une paire d'étoiles inhabituelle. Cette vidéo résume la découverte. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © ESO

5 avril 2024

Revue de presse du 05 avril 2024

Observation de l’intérieur d’une éjection de masse coronale

Le champ magnétique solaire provoque parfois l’éjection de vastes nuages de plasma dans l’espace et forme, par des mécanismes de convection magnétique, des éjections de masse coronale (CME). L’étude de ce phénomène est importante tant pour comprendre la physique solaire que pour la météo spatiale. La sonde solaire Parker a été lancée en 2018 à cet effet. Pour la première fois la sonde a capturé des images des vortex clairs et turbulents à l’intérieur de l’éjection de masse coronale.

Revue de presse du 05 avril 2024

L’éjection de masse coronale observée de l’intérieur par la sonde Parker de la NASA. © U.S. Naval Research Laboratory

La caméra de l’Observatoire Vera Rubin est prête !

La plus grande caméra astronomique au monde (3,2 milliards de pixels) est prête. Elle sera prochainement acheminée au Chili et installée dans le courant de cette année. Plusieurs équipes du CNRS ont joué un rôle crucial dans l’élaboration de cet instrument : élaboration du plan focal ainsi que la conception et la construction du changeur de filtres robotisé. Pierre Antilogus, responsable scientifique de la collaboration LSST France et chercheur au CNRS, présente ce bijou de technologie.

Revue de presse du 05 avril 2024

La caméra de LSST en février 2024, lors de la dernière intervention des équipes françaises sur son changeur de filtre, avant l’expédition de la caméra au Chili. © Olivier Bonin, SLAC communication service

De la taille d’une boîte à chaussure, le CubeSat Juventas, vient d’être livré à la mission européenne HERA. L’instrument embarqué effectuera le premier sondage radar du système binaire d’astéroïde Didymos. Connaître la structure interne d’un astéroïde donnera de précieux renseignements sur l’évolution du Système solaire, en plus de la défense planétaire.

Ce radar miniature a été conçu par l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble de l’Université de Grenoble Alpes et l’Université Technique de Dresde.

Les ondes gravitationnelles auraient-elles joué un rôle dans l’apparition de la vie ?

« Nous sommes des poussières d’étoiles » ; cette phrase d’Hubert Reeves est restée célèbre. L’apparition de la vie est un phénomène complexe qui suscite encore bien des interrogations. John R Ellis et son équipe du Kings College de Londres ont travaillé sur certaines implications de la théorie de la nucléosynthèse des éléments plus lourds que le lithium. Les résultats sont disponibles sur arXiv

Revue de presse du 05 avril 2024

De quelles étoiles viennent notre carbone, notre fer, notre azote, etc. ? Jennifer Johnson propose une nouvelle lecture du tableau périodique afin d’y voir plus clair. L’astronome a retracé la source pour la plupart des éléments chimiques car oui, ceux-ci ont été produits dans des conditions différentes. Alors, d'où viennent-ils ? En bleu foncé, du Big Bang ; en orange, de la fusion d’étoiles à neutrons ; en jaune, de la mort d’étoiles peu massives ; en rose, des rayonnements cosmiques ; en vert, d'étoiles massives qui explosent en supernovae ; en bleu clair, d'explosions de naines blanches. © Jennifer Johnson

Gaïa révèle des « fossiles » de la naissance de la Voie Lactée

En fouillant les strates et les regroupements d’étoiles dans notre galaxie, le satellite Gaïa permet de faire de l’archéologie galactique. Les orbites et les compositions des étoiles constituent des éléments précieux pour remonter l’histoire de notre galaxie. Deux chercheurs de l’Institut Max Planck ont mis en évidence deux groupes d’étoiles provenant de deux galaxies qui auraient fusionnées avec la Voie Lactée il y a 12 à 13 milliards d’années.

Revue de presse du 05 avril 2024

Illustration montrant une vue réelle de la bande de la Voie lactée dans le ciel. Les points jaunes montrent l'emplacement des étoiles du flux Shakti ; les points bleus, l'emplacement des étoiles du flux Shiva. © ESA, Gaia, DPAC, K. Malhan

1 avril 2024

Le ciel du mois : Avril 2024

 

Evénements


Le 2 avril, le vaisseau Soyuz 24 quittera la station spatiale internationale pour ramener sur Terre deux cosmonautes russe et un astronaute américain. L’atterrissage est prévu dans les steppes du Kazakhstan.


Le lanceur lourd russe « Angara » devrait effectuer le 6 avril son quatrième vol de test dans sa configuration « A5 », depuis le nouveau cosmodrome de Vostochny en Sibérie. Capable d’emporter une charge de 24,5 t en orbite basse, il succède aux lanceurs Proton conçus dans les années soixante dont les ergols (hydrazine et peroxyde d’azote) sont polluants et trop dangereux à manipuler.


Le premier étage de cette famille de lanceurs est composé de un à cinq modules RD-191M de 196 t de poussée chacun, fonctionnant au kérosène et oxygène liquide. Le deuxième étage est une évolution de l'étage Block I du lanceur Soyouz, utilisé depuis 2001 : son moteur RD-0124A d'une poussée de 29,5 tonnes brûle également un mélange kérosène/oxygène liquide. Le troisième étage, réallumable, peut être choisi parmi plusieurs modèles en fonction de la mission.

 

Le manque de financement et des problèmes techniques ont beaucoup retardé le développement de ce lanceur qui n'est toujours pas opérationnel.

 

 

 

Le 25 avril, une fusée Longue marche 2F doit décoller du centre spatial Jiuquan en Chine avec le vaisseau spatial Shenzou (« navire céleste ») pour emmener trois taïkonautes relever l’équipage de la station orbitale chinoise.

 

 

Ephémérides

 


 

 

Une éclipse totale de Soleil se produira le 8 avril : l’ombre de la Lune traversera tout le continent nord-américain, du sud-ouest au nord-est. Elle ne sera pas visible depuis l’Europe.
 

 

Le 11 avril, Mars et Saturne seront très proches à ½ degré, juste au-dessus de l’horizon Est avant le lever du Soleil. Le 21 avril, Jupiter et Uranus seront aussi proches sur l’horizon Ouest en début de nuit mais la conjonction sera également difficile à observer. Les autres planètes ne seront pas visibles ce mois-ci.


L’essaim des Lyrides connaîtra son maximum d’activité vers le 22 avril avec un taux d’une vingtaine d’étoiles filantes par heure, semblant provenir de la constellation de la Lyre au nord-est. La Terre traverse en effet tous les ans le sillage de la comète C/1861 G1 (Thatcher), observée une seule fois en 1861 ; sa période de révolution est de 415 ans. La Lune presque pleine gênera cependant l’observation cette année.

 


La comète 12P/Pons-Brooks revient nous voir tous les 71 ans ; elle passera au périhélie à 0,78 UA du Soleil le 21 avril prochain avec une magnitude prévue de 4 donc théoriquement visible à l’œil nu. Il est cependant conseillé de se munir de jumelles ou d’un télescope, avec un champ suffisamment large car la queue s’étend sur plusieurs degrés.


Depuis nos latitudes, l’objet est visible en tout début de nuit, une douzaine de degrés au-dessus de l’horizon Nord-Ouest, entre Jupiter et l’étoile Hamal (Alpha du Bélier, magnitude 2); il se déplace d’environ 1,2° chaque jour vers l’Ouest.


Le 10 avril vers 21h, la comète formera un triangle intéressant avec la Lune en fin croissant et la planète Jupiter. Après le 12 avril, l’objet sera trop bas et trop proche du Soleil ; il faudra ensuite aller dans l’hémisphère sud pour l’observer.
Elle présente tous les 15 jours environ des jets de poussières et de glace qui seraient dus à un cryovolcan activé par l’éclairement du Soleil à chaque rotation du noyau sur lui-même.


La comète photographiée le 7 mars 2024

 

 

Observation / les objets du mois


Avril est le mois des galaxies ! Nous allons indiquer les plus beaux ensembles à observer ce mois depuis l’hémisphère nord pour l’astronome amateur. Il faut noter que ces galaxies ont été qualifiées de nébuleuses par leur découvreur, jusqu’à l’avènement de l’astrophotographie au début du XXe siècle qui a permis d’en comprendre la structure.

Détecter des objets aussi ténus avec les instruments de l’époque représente un véritable exploit : Charles Messier a utilisé principalement une lunette de 50 mm et un télescope grégorien de 150 mm pour identifier les objets de son catalogue, depuis le centre de Paris... En revanche, le ciel était certainement moins pollué qu’aujourd’hui.


A 4° au-dessus de l’étoile Alkaid, la tête du chariot de la Grande Ourse, nous trouvons la grande galaxie du moulinet M101. Découverte en 1781 par Charles Messier et son collègue Pierre Méchain, M101 est une galaxie spirale distante d'environ 22,8 millions d'AL. Le diamètre de cette galaxie (170 000 AL) est 70 % plus grand que celui de la voie lactée et sa masse 10 fois plus grande. Elle contient mille milliards d’étoiles et de nombreux nuages d’hydrogène ionisé, dont 9 nébuleuses répertoriées dans le catalogue NGC.

Bien qu'assez étendue (22 minutes d'arc), sa luminosité surfacique est faible : il faut un bon ciel et un instrument d'un diamètre supérieur à 200 mm pour la voir à l'oculaire.
 

 

 

De l’autre côté d’Alkaid, à 3,5° de cette dernière, le couple de galaxies M51 et NGC5195 en interaction illustre bien les déformations de ces objets sous l’action de la gravité. M51 est une galaxie spirale à deux bras d’une taille comparable à la Voie Lactée, son compagnon NGC5195 est une galaxie irrégulière. Les deux objets sont à 27 millions d’AL, leur diamètre apparent est assez réduit (9 x 7 minutes d’arc).
 

 

 

Entre Alkaid et Cor Caroli dans les Chiens de chasse, la galaxie du Tournesol M63 présente de nombreux détails avec un diamètre apparent de 10 minutes d’arc. Elle fait partie du même groupe que M51. 
 

 

 

Moins d’un degré au dessus de l’étoile Chara (Beta CVn), à 25 millions d’AL, la galaxie du cocon NGC4490 découverte par l’astronome britannique William Herschel en 1788 est très proche d’une autre galaxie : NGC4485. Celles-ci sont entrées en collision et s’éloignent à présent l’une de l’autre, après avoir subi d’importantes déformations. Ces interactions donnent naissance à de nombreuses étoiles.


Photo Adam Block / Mount Lemmon SkyCenter (Arizona)

 

 

Toujours dans la constellation des Chiens de chasse se trouve la galaxie de l’œil de chat M94, une galaxie active de type Seyfert contenant un trou noir supermassif à 14 millions d’AL de notre système. Elle est entourée par un large anneau d’étoiles qui se détache nettement du corps central, avec une structure complexe de bras en spirale. Cet anneau renferme un quart de la masse de la galaxie, son diamètre est de 60 000 AL soit 14 minutes d’arc.
 

 

 

Dans la Chevelure de Bérénice, la galaxie de l’œil noir M64 est du même type. Elle présente un disque de poussières en périphérie du noyau qui en souligne les contours. Son diamètre apparent est de 9 x 5 minutes d’arc.
 

 

 

Dans la même constellation, la galaxie de l’aiguille NGC4565 est vue par la tranche (16’ x 2’, magnitude 9,6). Deux fois plus grande que notre voie lactée, elle est située à 56 millions d’AL. Malgré la distance, sa taille a permis à William Herschel de la découvrir en 1785.
 

 

 

5° au dessus, le groupe de Hickson n°61 surnommé « la boite » contient 4 galaxies (2 spirales, 2 lenticulaires) qui forment un rectangle de 6 x 3 minutes d’arc. NGC4173 est à 51 millions d’AL, les trois autres sont beaucoup plus loin à 178 millions d’AL.


Crédit : Digital Sky Survey

 

 

Toujours dans la Chevelure de Bérénice, la galaxie de l’ombrelle NGC 4651 est une galaxie spirale à environ 74 millions d’AL de la Voie lactée, découverte également par William Herschel en 1783. Cette galaxie présente des excroissances marquées sur deux côtés ; on pense que cet énorme parapluie cosmique s’est formé lorsqu'une galaxie satellite s'est approchée et qu'elle a été aspirée par la forte gravité de la galaxie primaire.


Crédit : NASA / télescope Keck (Hawaï)

 

 

4° au-dessus de M64, NGC4725 est une galaxie spirale à un seul bras accompagnée par NGC4747 laquelle a été déformée par l’interaction, à 41 millions d’AL. La troisième galaxie NGC4712 à droite est beaucoup plus lointaine à 200 millions d’AL, elle n’est pas liée aux précédentes. Cette dernière a été découverte par l'astronome John Herschel (le fils de William) en 1832.


Photo Michael Deger

 

 

Au sud de la Chevelure de Bérénice se trouve l’amas globulaire M53, découvert par Johann Elert Bode le 3 février 1775 puis indépendamment par Charles Messier en 1777. Cet amas globulaire situé à environ 58 000 AL du système solaire  est l’un des plus lointains que l'on connaisse dans notre galaxie : à cette distance, son diamètre angulaire apparent de 5 minutes d'arc correspond à un diamètre réel de 85 AL soit la moitié de celui de l’amas d’Hercule M13.

 

 

 

Un peu en dessous, entre les constellations de la Vierge et du Lion, l’amas de la Vierge concentre des centaines de galaxies dont une quinzaine figurent au catalogue Messier. En particulier, la chaîne de Markarian comprend 8 galaxies (dont M84 et M86) qui sont animées d'un mouvement commun.

 

200 fois plus massive que notre voie lactée, la galaxie elliptique géante M87 abrite en son coeur l’un des plus gros trous noirs supermassifs connus, avec une masse de 6,5 milliards de masses solaires. Situé à 53 millions d’AL, celui-ci est une source importante de rayonnement gamma appelée Virgo A ; il éjecte un jet de matière de plus de 5000 AL (soit 20 secondes d’arc), découvert en 1918 grâce à l’astrophotographie. Ce jet peut être mis en évidence sur des photos d’amateur avec un instrument de 100 mm.


 

Les galaxies elliptiques dans lesquelles le mouvement des étoiles autour du noyau est assez désordonné résultent de la fusion de deux galaxies spirales de taille similaire. Elles contiennent en général peu de gaz interstellaire donc peu de jeunes étoiles. 

3 degrés à l’est, la galaxie spirale M90 et la galaxie irrégulière IC3583 forment l’ensemble Arp 76. Ces deux galaxies sont à une même distance de 40 millions d’AL, elles sont liées par la gravitation. M90 présente une vitesse élevée au sein de l’amas de la Vierge, elle se rapproche de nous à une vitesse de 235 km/s. Son diamètre est de 9 x 4 minutes d’arc.


Photo Robert Lockwood

 

 

Vindemiatrix (Epsilon Virginis) est la 3e étoile la plus brillante de la Vierge. C’est une étoile de couleur jaune trois fois plus massive que notre Soleil, à une distance de 110 AL.  Née il y a une centaine de millions d'années, elle a épuisé sa réserve d'hydrogène et brûle désormais de l’hélium, se transformant en géante rouge. 


7° à l’ouest de Vindemiatrix, l’étoile R Virginis paraît bien quelconque. Il s’agit d’une étoile variable pulsante de type Mira située à 1700 AL, dont la magnitude oscille entre 6,1 et 12,1 avec une période de 146 jours. Son diamètre vaut 80 fois celui du Soleil et sa température de surface est peu élevée (3300 K), d’où sa couleur orangée.

 

 

Il faut observer également le très bel amas globulaire M3, situé entre Cor Caroli et Arcturus. Cet amas situé à 34 000 AL est l’un des plus riches de notre galaxie, comparable à l’amas d’Hercule M13 : il comporte plus de 500 000 étoiles, dont de nombreuses étoiles variables. Avec une magnitude de 6 et un diamètre apparent de 16’, il est presque visible à l’œil nu.
 

 

C’est entre mi-mars et mi-avril que l’on peut tenter le marathon de Messier, qui consiste à observer les 110 objets du catalogue en une nuit. Il faut choisir les quelques jours autour de la nouvelle Lune et commencer par les objets à l’ouest, juste avant leur coucher, puis remonter progressivement vers l’est.

 

Cor Caroli est une belle étoile double, brillante, facilement séparable car la distance entre les deux composantes est de 19 secondes d’arc. La composante principale du couple α2 est une étoile variable, prototype d'une classe appelée variables de type α2 Canum Venaticorum. Ces étoiles possèdent un champ magnétique très puissant, provoquant vraisemblablement l'apparition de taches stellaires énormes qui seraient à l’origine des variations de luminosité de ce type d'étoiles au cours de leur rotation. 
 

Toujours dans les chiens de chasse, nous trouvons Y CVn dite « La Superba », une géante rouge de 2 masses solaires en fin de vie, à 750 AL. C’est une étoile carbonée, parmi les plus rouges du ciel ; c’est aussi une variable pulsante dont la magnitude varie de 4,8 à 7,3 sur un cycle de 160 jours environ. 

 

Bon ciel à tous !

 

Sauf mention contraire, les photos de cet article ont été réalisées par l'auteur. Retrouvez-les dans la galerie, avec les paramètres de prise de vue et un commentaire.

 

29 mars 2024

Revue de presse du 29 mars 2024

La comète 12P/Pons-Brooks dans l’œil des astrophotographes

Visible depuis quelques semaines sous nos latitudes, la comète périodique 12P/Pons-Brooks est un objet de choix pour les amateurs d’astrophotographie. En voici quelques exemples dans cet article.

Revue de presse du 29 mars 2024

La comète au-dessus du Mont Baker (États-Unis). // Source : Via X @StewarrMark (photo recadrée)

Pollution spatiale : une menace pour la recherche scientifique et la protection de la Terre

Face au développement des satellites en orbite basse l’Union Astronomique Internationale (IAU) s’est emparée du sujet. Elle produit aujourd’hui un rapport sur le sujet, fruit d’un travail de 18 mois avec des scientifiques, des astronomes, des industriels et des conseillers politiques. Les effets néfastes des constellations de satellites y sont documentés ainsi que des préconisations.

Revue de presse du 29 mars 2024

Observation d'Albireo complètement striée par les passages de satellites Starlink de SpaceX. © Raphael Schmall

L’Inde poursuit le développement de son avion spatial

Puissance spatiale émergente, l’Inde poursuit le développement d’un avion spatial réutilisable. Après un premier vol d’essai convaincant en avril 2023, un second test s’est déroulé le 22 mars dernier. L’objectif ici était de valider les technologies critiques pour des atterrissages autonomes à grande vitesse des véhicules spatiaux de retour d’orbite.

Revue de presse du 29 mars 2024

Atterrissage du prototype d'avion spatial indien lors de son second essai en vol libre, lâché depuis un hélicoptère. © Isro

Une série des tests pour la future station spatiale Orbital Reef

En janvier 2031 la station spatiale internationale sera désorbitée. Pour combler ce vide différents projets sont en cours de préparation, dont celui mené par Blue Origin et Sierra Space : Orbital Reef. Le projet bénéficie d’un financement de la NASA. Quatre étapes de test cruciales liées au développement de technologies clés, viennent d’être franchies.

Revue de presse du 29 mars 2024

Vue d'artiste de la station Orbital Reef. | Blue Origin

Le Soleil se rapproche de son pic d’activité

Le 23 mars dernier une double éruption solaire de catégorie X a provoqué la plus importante tempête géomagnétique enregistrée depuis 6 ans. L’événement est inhabituel car il était constitué de deux éruptions distinctes qui se sont déroulées simultanément. On parle alors « d’éruption solaire sympathique ». En cause deux taches solaires distantes de centaines de milliers de kilomètres. Bien que cette éruption en tandem semble être le fruit d’une coïncidence, il arrive cependant que les boucles magnétiques de la couronne solaire se fixent au niveau de deux taches distantes générant une instabilité qui se propage de l’une à l’autre.

Revue de presse du 29 mars 2024

Photo : NASA/SDO

Les astronomes révèlent les puissants champs magnétiques de Sagittarius A

Après avoir mesuré les champs magnétiques autour du trou noir supermassif M87, les membres de la collaboration Event Horizon Telescope ont fait de même avec le trou noir de la Voie Lactée. Les champs magnétiques associés aux trous noirs en rotation accrétant de la matière influent sur la façon dont ces derniers produisent des jets de particules et avalent la matière tombant sur leur horizon des événements.

L’impact du changement climatique sur la rotation de la Terre

En effet en modifiant la répartition des fluides à la surface et à l’intérieur de la planète, la fonte des glaces induit un ralentissement de la rotation terrestre. Si le phénomène est calculé depuis les années 1950, une récente étude parue dans Nature montre que l’accélération de la fonte des glaces du Groenland et de l’Antarctique accélère le phénomène. Une évolution qui impacte directement la façon dont nous mesurons le temps.

Revue de presse du 29 mars 2024
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15 mars 2024

Revue de presse du 15 mars 2024

 

Des avancées significatives dans le développement du lanceur Starship

 

Pour ce troisième vol d’essai réalisé le 14 mars, les objectifs étaient nombreux et ambitieux ; la plupart ont été atteints. Les deux étages ayant fait un « amerissage » incontrôlé, la FAA va cependant ouvrir une enquête comme le prévoit la législation américaine.

 

Depuis le premier vol d’essai les progrès sont nets et rapides. Ce troisième vol ouvre des perspectives positives pour la suite du projet.

Revue de presse du 15 mars 2024

Décollage du Starship : les 33 moteurs du premier étage Super Heavy sont bien visibles (crédit Eric Gay – AP)

 

La Chine renforce ses capacités d’accès à l’espace et se dote d’un écosystème aéronautique et spatial

 

Le programme chinois de missions lunaires prévoit de tester entre 2025 et 2026 deux fusées réutilisables avec une capacité d’emport jusqu’à 27 tonnes pour la plus grande. En parallèle la Chine développe son écosystème aéronautique et spatial. L’accès aux installations d’essais à grande échelle sera amélioré et les sites de lancements commerciaux augmentés.

Revue de presse du 15 mars 2024

Le prototype de lanceur réutilisable Zhuque-3 VTVL-1 de Landspace, lors d'un premier essai de lancement le 19 janvier 2024. | Landspace

 

Sur les traces du champ magnétique à la naissance du Système Solaire

 

L’étude des météorites et des comètes apporte des clés de compréhension sur la naissance du Soleil et de notre système planétaire. Des chercheurs viennent de trouver dans la météorite Erg Chech 002 la trace du champ magnétique qui affectait la formation des planètes seulement 2 millions d’années après le début du processus . La découverte est d’importance, car si la cosmogonie du Système solaire est souvent présentée comme une histoire de cosmochimie et de mécanique céleste, les scientifiques sont de plus en plus convaincus que les champs magnétiques liés à la formation du Système solaire avec le jeune Soleil ont joué un rôle important.

 

Nova en vue

 

A nos latitudes tempérées les constellations de printemps arrivent. La Couronne Boréale que l’on commence à pouvoir observer nous réserve une surprise, décrite dans l'article "le ciel du mois". En effet l'étoile T Coronae Borealis devrait briller d’un nouvel éclat pendant une semaine environ dans le courant du mois d’avril ou mai. Il s'agit d'une une nova récurrente ; elle est composée d’une géante rouge et d’une naine blanche qui absorbe la matière de la première. Tout cela s’accumule pour conduire à une explosion à intervalle régulier dans la vie de ce système binaire.

 

La gravité de Mars impacterait les courants océaniques profonds sur la Terre tous les 2,4 millions d’années

 

Des chercheurs ont découvert qu’un cycle climatique de 2,4 millions d’années influence la force des courants marins profonds, à mesure que les océans se réchauffent. Ce cycle serait lié aux interactions cyclique entre l’orbite de la Terre et celle de Mars.

Revue de presse du 15 mars 2024

 

Première démonstration d’une usine privée en orbite basse

 

Les expériences menées depuis plusieurs années dans l’ISS sur les propriétés des matériaux et composés chimiques en apesanteur, voient une première concrétisation avec la fabrication privée de médicaments dans l’espace.

L’entreprise américaine Varda Space propose à ses clients des vols en microgravité de longue durée pour fabriquer dans l’espace des médicaments, des câbles à fibre optique ou des semi-conducteurs qui auraient des propriétés améliorées plutôt que fabriqués sur Terre. En juin 2023 la société annonçait la réussite de la cristallisation d’un médicament en orbite afin d’obtenir une version plus stable. Après huit mois en orbite la FAA a autorisé la capsule à rentrer sur Terre. Cette dernière a atterri comme prévu sur une base de l’Air Force dans l’Utah.

8 mars 2024

Revue de presse du 08 mars 2024

Présentation du prochain équipage indien

L’Inde s’est dotée d’un ambitieux programme spatial. Le programme de vols habités prévoit dans un premier temps de réaliser un vol autonome d’astronautes indiens, puis par la suite d’assurer une présence permanente en orbite avec une station spatiale. Dans cette perspective le Premier ministre indien vient de révéler le nom du premier équipage indien, composé d’anciens pilotes d’essai de l’Indian Air Force.

Revue de presse du 08 mars 2024

Pourquoi la « comète du Diable » est-elle ainsi surnommée ?

De son nom officiel 12P/Pons-Brooks cette comète devrait être visible à l’œil nu ce mois-ci ou en avril. Son passage au périhélie est prévu le 21 avril. Son étrange surnom vient de son apparence, comme si elle possédait des sortes de « cornes ». En juillet 2023, la comète a connu une explosion qui a expulsé de poussières et du gaz, multipliant par 100 sa magnitude. Ce phénomène a perturbé la chevelure qui a pris ainsi une forme de « cornes ». L’origine de ces explosions fait encore l’objet d’hypothèses.

Revue de presse du 08 mars 2024

L’apparence de la comète du diable après une explosion. // Source : Capture YouTube New York Post

Comment la recherche en micro gravité est-elle source de progrès de santé ?

La gravité affecte tout ce que nous faisons, tout ce qui se passe en nous et autour de nous. Etudier des phénomènes en conditions de micropesanteur permet de comprendre les mécanismes fondamentaux en jeu. L’ISS constitue ainsi un formidable laboratoire. Les multiples expériences menées ont dès aujourd’hui des répercussions concrètes sur la mise au point de technologies dans différents domaines tels que : le vieillissement osseux, la vue et la chirurgie laser, le suivi cardiovasculaire…

Revue de presse du 08 mars 2024

Cette technologie de surveillance cardiaque a été testée en micropesanteur depuis l’époque de la navette spatiale et lors de vols paraboliques

Le JWST révèle les astres qui seraient à l’origine de la réionisation de l’Univers

Ce n’est que quelques centaines de millions d’années après le « Big Bang » que les premières étoiles se sont allumées. Les rayonnements énergétiques résultant de la croissance et de l’explosion de ces étoiles auraient divisé les atomes de l’hydrogène neutre environnant en protons et électrons (ionisation). C’est la période de réionisation de l’Univers. Cependant les sources exactes de cette transition font encore débat. En couplant l’effet de lentille gravitationnelle de l’amas de galaxies Abell 2744 au regard perçant du JWS, une équipe de l’institut d’Astrophysique de Paris de l’Université de la Sorbonne et du CNRS a analysé les premiers spectres complets de ces premières lumières de l’Univers. Les résultats de leurs travaux sont présentés dans la revue Nature.

Revue de presse du 08 mars 2024

L'environnement direct de l'amas de galaxies Abell 2744. Les sources déformées par son effet de lentille gravitationnelle apparaissent en rouge. | NASA, ESA, CSA, I. Labbe/Université de technologie de Swinburne, R. Bezanson/Université de Pittsburgh, A. Pagan/STScI

La vitesse anormale de rotation de Bételgeuse expliquée ?

La géante rouge Bételgeuse, dans la constellation d’Orion, est l’objet de nombreuses observations et études par les scientifiques. Une équipe internationale s’est récemment intéressée à la vitesse de rotation surprenante de l’étoile. En effet, ce qui intrigue les chercheurs est que les mesures réalisées au moyen du réseau de radiotélescope ALMA indiquent une vitesse de rotation 100 fois supérieure à ce que prévoit la théorie. Pour expliquer cet écart les astrophysiciens émettent l’hypothèse que les mouvements convectifs titanesques à la surface de l’étoile doivent être pris en compte.

Simulation de la surface bouillonnante de Bételgeuse. Cette animation montre comment la convection domine la surface d'une étoile semblable à Bételgeuse. Elle montre ensuite à quoi cela ressemblerait dans des observations réelles d'Alma, mettant en évidence que la surface bouillonnante pourrait être confondue avec une signature de rotation. © Ma, Jing-Ze et al, 2024

1 mars 2024

Revue de presse du 1er mars 2024

La feuille de route de SpaceX avant le 3ème vol du Starship

A l’occasion d’un point d’étape la FAA est revenue sur les défaillances du second vol du Starship et a annoncé les mesures correctives attendues pour autoriser un troisième vol. 17 faiblesses ont été identifiées, dont 7 pour l’étage du bas (Super Heavy) et 10 pour le segment supérieur.

https://www.numerama.com/sciences/1638754-spacex-a-des-solutions-pour-eviter-une-nouvelle-explosion-du-starship.html

Décollage du Starship lors du second vol
Le décollage du Starship, lors du deuxième vol. // Source : SpaceX

 

Orbital Dance : un jeu vidéo pour sensibiliser aux enjeux des débris spatiaux

Le CNES et le studio World Game lancent le jeu Orbital Dance afin de sensibiliser le plus grand nombre aux enjeux des débris spatiaux. Accessible gratuitement sur les plateformes Apple Store et Play Store, l’objectif est d’initier le grand public aux risques engendrés par les débris dans l’espace et de mettre en lumière les solutions technologiques pour y répondre.

https://presse.cnes.fr/fr/le-cnes-et-world-game-lancent-orbital-dance-un-jeu-video-pour-sensibiliser-aux-debris-spatiaux

Débris spatiaux en orbite basse

 

Odysseus s’endort…

Depuis le début de l’année deux sondes lunaires (Odysseus, sonde américaine, SLIM, sonde japonaise) ont atterri au pôle Sud de la Lune, respectivement le 21 février pour la NASA et le 19 janvier pour la JAXA. Dans les deux cas l’arrivée sur le sol sélène s’est produite un peu trop brutalement. Bien que l’atterrissage d’Odysseus ne soit pas parfait, les instruments embarqués ont pu recueillir des données, ce qui est déjà positif. Intuitive Machine espère pouvoir reprendre contact avec la sonde une fois la nuit lunaire terminée sur le cratère Malapert A. Le récent réveil de la sonde SLIM, qui ne devait pas survivre à la nuit lunaire donne quelques espoirs.

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-images-nuit-tombe-odysseus-pole-sud-lune-111496/#xtor%3DRSS-8

Cliché pris par la sonde Odysseus le 22 février 2024
Dernier cliché communiqué par Intuitive Machines, pris par Odysseus le 22 février dernier. © Intuitive Machines

 

… pendant que SLIM se réveille

Connue pour son atterrissage renversant la sonde SLIM a repris contact ce 26 février. Un réveil inattendu car la sonde n’est pas conçue pour survivre aux dures températures de la nuit lunaire (- 200 °C environ) pendant 14 jours. Comme les panneaux solaires sont mal orientés le chargement des batteries est moins efficient. Cependant la sonde a repris la collecte de données.

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-sonde-japonaise-posee-lune-tete-bas-reprend-vie-toute-attente-110902/

Des traces d’une exoplanète à la surface d’une naine blanche

Les étoiles jusqu’à 8 masses solaires finissent leur vie en naines blanches. A la surface et dans l’atmosphère de certaines d’entre elles, les astrophysiciens ont trouvé des traces du cortège de planètes, astéroïdes « avalés » par l’étoile pendant la phase de géante rouge. Une équipe internationale vient de trouver des indications sur la façon dont se forment ces traces. La gravitation n’est pas seule en cause, un fort magnétisme interviendrait également.

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/etoile-champ-magnetique-cette-etoile-pourrait-devorer-sous-nos-yeux-restes-exoplanete-111665/#xtor%3DRSS-8

Le lien entre l’eau et la formation des planètes révélé

En étudiant la proto-étoile HL-Tauri dans le nuage moléculaire 1 du Taureau, une équipe d’astronomes a révélé comment la présence d’eau influence la formation des planètes. Leurs travaux se basent sur des observations réalisées par le radio télescope ALMA, et sont publiés dans la revue Nature.

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-astronomes-revelent-lien-eau-formation-planetes-111771/#xtor%3DRSS-8

1 mars 2024

Le ciel du mois : Mars 2024

 

Evénements

 

Pour la 11e année, la Paris Space Week rassemblera les professionnels de l'industrie spatiale au Paris Event Center/porte de la Villette les 12 et 13 mars 2024.

 

Le troisième vol complet du lanceur spatial super-lourd Starship en cours de développement par SpaceX est prévu le 14 mars. Un décollage depuis Boca Chica au Texas sera suivi d’un vol en orbite basse et d’un amerrissage dans l'océan Indien, tandis que le premier étage doit faire un amerrissage contrôlé dans le golfe du Mexique.

Le transfert de carburant sera testé en apesanteur entre deux réservoirs internes du vaisseau Starship, en vue d’effectuer à terme des ravitaillements en orbite auprès de vaisseaux citernes pré-positionnés. Ces ravitaillements seront indispensables pour des missions vers la Lune ou vers Mars.

 

Starship heavy test 2

 

Le 21 mars, la mission Soyouz MS25 au décollage de Baïkonour doit emporter deux cosmonautes russes et un astronaute américain vers l’ISS pour une relève d’équipage.

 

 

Ephémérides

 

Lune mars 2024

 

Le 17 mars vers 19h, la Lune en premier quartier sera au plus haut dans le ciel, plein Sud à une élévation de 77° (depuis Ajaccio), dans la constellation des Gémeaux. Le 25 mars peu avant le lever du Soleil, notre satellite passera dans la pénombre de la Terre ; cependant les éclipses pénombrales sont peu spectaculaires : le changement de couleur et de luminosité du disque lunaire est souvent imperceptible.

 

Le 20 mars à 03h26 TU marquera l’équinoxe de printemps dans l’hémisphère nord ; le Soleil est alors exactement sur le point vernal, intersection entre l’équateur céleste et le plan de l’écliptique. Le jour et la nuit durent chacun 12h quelle que soit la latitude du lieu. Un observateur situé au pôle nord ou sud voit notre astre du jour posé sur l’horizon faire un tour complet de ce dernier en 24 h.

 

Pourquoi l’équinoxe ne tombe-t-il pas tous les ans exactement à la même date ? En raison de la précession de l’axe de rotation de la Terre qui décrit un cône tous les 25769 ans, ce point vernal ou plutôt cette droite tourne sur l’écliptique d’un angle de 1°23’ par siècle : l’équinoxe avance chaque année de 20 mn environ. Ce décalage s’ajoute à l’erreur d’arrondi sur la durée de l’année sidérale qui vaut 365,256363 jours.

 

 

Dans le calendrier julien de 365,25 jours par année, il résultait une avance des équinoxes de 12 mn par an en moyenne, soit presque d’un jour par siècle ; la réforme du calendrier décidée en 1582 par le pape Grégoire III a réduit fortement cette dérive en supprimant certaines années bissextiles (les années séculaires, dont seuls les millésimes divisibles par 400 restent bissextiles).

 

Aujourd’hui l'heure de chaque équinoxe dans notre calendrier retarde d'environ 5h 48mn chaque année puis avance de 18h 12mn les années bissextiles (en moyenne). Il reste donc une avance quadriennale de 48 mn environ, compensée par l'absence d'année bissextile les années séculaires. Ainsi, l’équinoxe de printemps tombera le 20 ou le 19 mars jusqu’à la fin du XXIe siècle, avant de revenir au 21 mars en 2102.

 

La correction du calendrier grégorien n'est pas parfaite : les dates des saisons se décalent encore d'un jour tous les 3000 ans environ.

 

Selon un calcul arrêté au concile de Nicée en 325, le jour de Pâques est le dimanche qui suit le quatorzième jour de la Lune qui atteint cet âge au 21 mars ou immédiatement après. Il s’agit bien du 21 mars du calendrier et non de l’équinoxe de printemps, comme on le croit trop souvent. La date de Pâques fixée par le Vatican est donc toujours comprise entre le 22 mars et le 25 avril inclus ; cette année Pâques sera fêté le 31 mars. Pour les orthodoxes qui appliquent encore le calendrier julien, ce sera le 5 mai 2024 (soit le 22 avril de leur calendrier).

 

La position verticale de l’écliptique à cette saison favorise la perception de la lumière zodiacale à l’Ouest entre 1h et 2h après le coucher du Soleil : il s’agit d’un disque de poussières dans ce plan qui diffuse la lumière de notre astre. Il faut un ciel très pur exempt de pollution lumineuse ; on choisira le début du mois quand la Lune est absente le soir.

 

Jupiter et Uranus sont encore observables en ce mois de mars, à l’Ouest jusqu’à 22h. Mercure se situera à son élongation Est maximum (18°) le 24 mars : il sera possible d’observer sa forme en quartier autour de cette date juste après le coucher du Soleil.

 

Il faut surveiller l’étoile variable cataclysmique T CrB visible après 23h juste en dessous de la Couronne boréale. Cette étoile ordinairement invisible (magnitude 10) est une nova récurrente qui atteint tous les 80 ans la magnitude 2 en quelques heures, devenant la plus brillante de la constellation, puis décroît 5 à 7 jours après. Elle a été remarquée depuis le Moyen-Age : voir l’article sur GEO https://www.geo.fr/histoire/cette-curieuse-etoile-qui-sapprete-a-briller-plus-fort-faisait-deja-parler-delle-au-moyen-age-216694 .

 

Les prévisions indiquent une occurrence du phénomène dans les prochains mois au plus tard. Le mécanisme qui conduit à l'apparition de ces "étoiles nouvelles" ou novae est décrit à la fin de l'article "Etoiles variables extrinsèques" de ce blog.

 

T CrB

 

La comète 12P/Pons-Brooks revient nous voir tous les 71 ans. Son orbite est très inclinée (74°) par rapport au plan de l’écliptique, elle passera au périhélie à 0,78 UA du Soleil le 21 avril prochain avec une magnitude prévue de 4 donc théoriquement visible à l’œil nu. Cependant, l’objet sera très bas sur l’horizon Ouest après le 10 avril depuis nos latitudes, en tout début de nuit : il faut commencer à l’observer dès le mois de mars, bien que la Lune soit gênante du 15 au 25. Cette comète présente des sursauts d’éclat dus au rayonnement solaire fissurant son noyau d'environ 30 km, lequel laisse échapper des nuages de gaz et de poussières.

 

12P/Pons-Brooks photographiée le 17/02/24

12P Pons-Brooks 17_02_2024

 

Trajectoire de la comète à 20h entre le 15/03 et le 20/04, tracée avec Stellarium ; les magnitudes estimées figurent entre parenthèses. Noter la proximité avec l’étoile Hamal (Alpha du Bélier) vers le 31 mars.

 

12P Pons-Brooks Stellarium

 

Pour l’Histoire, Jean-Louis Pons était entré comme concierge à l’Observatoire de Marseille en 1789. Issu d’un milieu modeste mais passionné d’astronomie, il a découvert cette comète en 1812 ainsi que 36 autres avec une lunette de sa fabrication. La comète a été redécouverte à son passage suivant en 1883 par l’astronome américain William Robert Brooks, d’où son double nom.

 

Observation / les objets du mois

 

La Grande Ourse est visible toute l’année depuis la France métropolitaine mais c’est entre mars et juin qu’elle apparaît bien haut dans le ciel en début de nuit. Cette constellation très étendue contient un grand nombre de galaxies dont certaines sont très remarquables.

 

Les galaxies M81 et M82 découvertes en 1774 par l’astronome allemand Johann Elert Bode au dessus du chariot de la Grande Ourse sont faciles à trouver, avec une magnitude de 7. Situées à 12 millions d’AL, elles font partie d’un groupe de 40 galaxies. M82 (à gauche sur la photo) est vue sur la tranche, elle a été déformée par l’interaction avec sa voisine ; le cœur de celle-ci constitue un environnement très dense de haute énergie dans lequel les étoiles se forment à un rythme 10 fois supérieur à celui de notre Voie lactée.

 

M81 M82 galaxies de Bode (Grande Ourse)

 

Dans la partie inférieure du rectangle de la grande Ourse nous trouvons deux petits objets à moins d’un degré d’écart : la nébuleuse de la chouette M97 et la « galaxie de la planche de surf » M108.

 

M97 est une nébuleuse planétaire découverte en 1781 par Pierre Méchain. Située à 2400 AL, celle-ci résulte de l’explosion d’une étoile comparable à notre Soleil il y a 6000 ans. Le diamètre du nuage de gaz est de 3 minutes d’arc ; sa forme de sphère aplatie aux pôles engendre deux taches sombres caractéristiques de cet objet.

 

M97 nébuleuse de la chouette (Grande Ourse)

 

M108 est une galaxie spirale barrée un peu moins étendue que notre voie lactée, à 32 millions d’AL. Elle est vue par la tranche, d’où cet aspect allongé qui lui a valu son surnom. Ses dimensions sont de 8 x 2 minutes d’arc.

 

Crédit : NOAO/AURA/NSF

M108

 

A un demi-degré de l’étoile Phecda (la roue avant du chariot de la Grande Ourse), la galaxie M109 découverte également par Pierre Méchain est une belle galaxie spirale barrée, d’un diamètre de 7 minutes d’arc. Son cœur renferme un trou noir supermassif de 20 millions de masses solaires, donc cinq fois plus gros que celui qui occupe le centre de notre voie lactée. Située à 67 millions d’AL, M109 est la plus brillante d'un groupe d’une quarantaine de galaxies qui porte son nom.

 

M109 Galaxie Grande Ourse

 

A mi-chemin entre les étoiles Phecda et Chara (b CVn) dans les chiens de chasse, la belle galaxie spirale M106 est assez brillante (mag 8,4) et de bonne taille (18’ x 7’). Découverte par Méchain en 1781, elle a été ajoutée tardivement au catalogue Messier. On distingue la galaxie irrégulière NGC4248 au-dessus, un peu plus loin à 33 millions d’AL.

 

M106 galaxie (Chiens de chasse)

 

6° au sud de l’étoile double Cor Caroli, la galaxie de la baleine NGC4631 est une galaxie spirale barrée vue par la tranche, à 17 millions d’AL environ. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1787. Les interactions avec la petite galaxie NGC4627 au-dessus et la galaxie du crochet NGC4656 à gauche engendrent l’apparition de nombreuses jeunes étoiles très brillantes. Ses dimensions sont de 16 x 3 minutes d’arc.

 

NGC4631 Galaxie de la baleine (Chiens de chasse)

 

La constellation du Lion, bien visible au printemps, comporte plusieurs objets assez faciles à observer.

 

Constellation Lion

 

Régulus (mag. 1,4) est un système multiple composé de deux étoiles doubles spectroscopiques, à 79 AL. La composante principale Régulus A est une étoile de 3,4 masses solaires, très chaude (15000°K) et en rotation rapide sur elle-même (1 tour en 14h), ce qui lui donne une forme aplatie aux pôles. Située quasiment sur l’écliptique, elle est régulièrement occultée par la Lune ou par les planètes.

 

A 20’ de Régulus, mais beaucoup plus loin à 800 000 AL, la galaxie naine Leo I (UGC 5470) orbite lentement autour de notre voie lactée. Elle apparaît comme une petite tache ovale à côté de l’étoile ; son diamètre est de 9 minutes d’arc.

 

Leo 1 Galaxie naine satellite

 

Une autre galaxie naine satellite Leo II (UGC 6253), un peu plus grande, se trouve 1,5° au-dessus de l’étoile Zosma (d leonis). Ces deux galaxies naines du Lion ont été découvertes en 1950 par les astronomes américains Harrington et Wilson.

 

Le triplet du Lion M65, M66 et NGC3628 rassemble trois galaxies spirales de magnitudes 9 environ, dans un champ de 0,5°. Elles font partie d’un même groupe situé à 35 millions d’AL.

 

 

Un quintuplet de galaxies M95, M96, M104, NGC3384 et NGC3389 se trouve un peu plus à l’ouest, toujours dans la constellation du Lion. M96 est une galaxie de Seyfert, avec un trou noir supermassif en son centre de 30 millions de masses solaires.

 

Devant la tête du lion, la galaxie NGC 2903 à 26 millions d’AL est aussi une galaxie spirale barrée avec une forme bien marquée, d’une taille comparable à la voie lactée. Ses dimensions sont de 12 x 6 minutes d’arc.

 

NGC2903 galaxie dans Lion

 

La nébuleuse planétaire NGC 3242 "Fantôme de Jupiter" dans l'Hydre femelle découverte par Herschel en 1785 est située à 1400 AL de notre système. Ce nuage de gaz résulte de la fin de vie d’une géante rouge dont il reste une naine blanche au centre de la nébuleuse. Les deux lobes rouges de part et d'autre ont une origine indéterminée. Le diamètre apparent d'une minute d'arc et la magnitude 7,7 nécessitent un instrument de grande focale.

 

Crédit NASA / télescope Hubble

NGC3242 Fantôme de Jupiter

 

Enfin n’oublions pas les étoiles doubles remarquables comme Iota du Cancer, Mizar dans la Grande Ourse, Algieba « la crinière du Lion ».

 

Mizar (magnitude 2,2) est accompagné par Alcor (magnitude 4) à 10 minutes d’arc, ces deux systèmes sont faiblement liés par la gravitation. Galilée a été le premier à signaler une deuxième composante de Mizar à 14 secondes d’arc, de magnitude 3,9. En fait chacune des composantes est une étoile double spectroscopique ce qui en fait un système sextuple.

 

Algieba présente deux composantes orangées séparées de 4,4 secondes d'arc, de magnitudes respectives 2,6 et 3,8 et situées à 126 AL. Ce sont des géantes de diamètres 23x et 10x celui du Soleil ; elles sont distantes de 170 UA (quatre fois la distance entre Pluton et le Soleil) et présentent une période orbitale de 619 ans.

 

Bon ciel à tous !

 

Sauf mention contraire, les photos de la rubrique « observation » ont été réalisées par l'auteur. Retrouvez-les dans la galerie, avec les paramètres de prise de vue et un commentaire.

23 février 2024

Revue de presse du 24 février 2024

Direction Lune : la part belle des missions privées

Il y a plus de cinquante ans les missions vers la Lune relevaient des seules agences spatiales gouvernementales. Aujourd’hui dans le cadre de son programme Commercial Lunar Payload Services (CPLS) la NASA a lancé plusieurs projets avec des acteurs privés pour revenir sur la Lune.

Explorer le pôle Sud avec la mission IM-1

Dans la nuit du 22 au 23 février la mission IM-1, affrétée par une fusée Falcon 9, a réussi à se poser au pôle Sud de la Lune. C’est la première fois qu’un acteur privé parvient à se poser sur notre satellite. Cette mission de recherche et de démonstration de technologies a pour objectif d’explorer cette partie de la Lune et d’améliorer la sécurité et la précision des atterrissages.

https://www.nasa.gov/missions/artemis/clps/six-nasa-instruments-will-fly-to-moon-on-intuitive-machines-lander/

 

 

 

Polaris Dawn : un tournant dans l’histoire des vols habités

Le programme Polaris, conjoint entre SpaceX et Jared Isaacman (Inspiration4), vise à développer les vols spatiaux habités privés pour y mener des expériences scientifiques et démonstrations de technologies en partenariat avec de prestigieuses universités et instituts. Polaris Dawn est la première mission de ce programme. Ce sera la première fois qu’un Crew Dragon s’aventurera sur une orbite aussi éloignée (700 km de la Terre) et qu’une activité extra-véhiculaire commerciale se déroulera. Dans cette perspective le Crew Dragon fait l’objet de modifications. 38 expériences pour 23 institutions internationales sont prévues au cours de cette mission.

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/vols-habites-mission-polaris-dawn-marque-tournant-historique-histoire-vols-habites-111587/#xtor%3DRSS-8

PolarisDawn_EVA_SpaceX

En 2024, lors de Polaris Dawn, Jared Isaacman réalisera une sortie extra-véhiculaire. La première pour un astronaute privé. © Polaris Dawn, SpaceX

 

Le mouvement de la « vague de Radcliffe » révélé

Cette gigantesque structure gazeuse a été découverte en 2020 le long du bras d’Orion. Des travaux récents basés sur la cartographie et les mouvements des très jeunes étoiles composant la « vague de Radcliffe », révèlent qu’elle ondule comme une vague. Ce premier résultat ouvre la voie à des études sur l’origine de cette structure, mais également sur la prévalence de telles structures dans notre galaxie et plus généralement dans d’autres.

https://trustmyscience.com/mysterieuse-structure-ondulante-bras-galactique-radcliffe-ondule/

 

 

 

Zoozve : la quasi lune de Vénus

Dans notre système solaire seules Mercure et Vénus n’ont pas de satellites naturels orbitant autour d’elles. Cependant en 2002 des astronomes ont découvert un astéroïde partageant l’orbite de Vénus. Initialement nommé 2002VE68 cet astéroïde de quelques centaines de mètres de diamètre n’orbite pas autour de Vénus mais entre en résonnance orbitale 1:1 avec la planète. Depuis le 5 février la communauté internationale astronomique vient de lui donner un son nom.

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/espace-etonnante-histoire-derriere-nom-lune-cachee-venus-111518/#xtor%3DRSS-8

zoozve-poster

Ce poster du Système solaire destiné aux enfants présente également Zoozve, la quasi-lune de Vénus. © Alex Foster

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