Revue de presse du 15 décembre 2023
De nouvelles technologies développées pour la future mission Artemis
Astrolab, en lice dans la compétition pour la construction du futur rover lunaire, vient de signer avec SpaceX pour un démonstrateur de son rover Flex qui sera à bord du vol test de Starship en 2026. D’une capacité de huit charges utiles à bord, ce rover embarquera de nouvelles technologies, encore en phase de test, mais qui seront nécessaires pour l’installation d’une base lunaire.
À l’échelle, le rover Flex de Venturi Astrolab présenté lors du Salon du Bourget (juin 2023). © Remy Decourt
10 missions spatiales majeures à suivre en 2024
De grands événements spatiaux vont encore ponctuer l’année 2024. Du côté des lanceurs on attend Ariane 6, New Glenn (Blue Origin), Dream Chaser (Sierra Space). Les missions scientifiques ne sont pas en reste. On peut citer Change’6 la mission chinoise vers la face cachée de la Lune, Europa Clipper de la Nasa en direction d’Europe, la lune de Jupiter, ou encore la mission franco-japonaise MMX pour ramener des échantillons de Phobos, la lune de Mars.
Vue d’artiste de New Glenn. // Source : Blue Origin
Un trou noir supermassif de l’Univers primitif questionne les astronomes
Situé dans la galaxie GN-z11 ce trou noir primitif possède une masse estimée à un million de fois celle du Soleil. Une caractéristique remarquable compte-tenu de l’âge de cet objet remontant à environ 440 millions d’années après le Big Bang. L’étude cet objet supermassif suggère des processus de formation plus rapides qu’estimés jusqu’à présent.
Au centre de cette image se trouve le trou noir le plus éloigné jamais détecté dans les rayons X (zoom en haut à gauche) et sa galaxie hôte GN-z11. © Rayon X : NASA/CXC/SAO/Ákos Bogdán ; Infrarouge : NASA/ESA/CSA/STScI ; Traitement d’images : NASA/CXC/SAO/L. Frattare & K. Arcand
Des indices de fission nucléaire dans le cosmos
Jusqu’ici on croyait que les éléments plus lourds que le fer étaient formés lors d’événements extrêmes tels que la fusion d’étoiles à neutron ou certaines classes de supernovae. De nouvelles études suggèrent un autre mécanisme à l’oeuvre : la fission nucléaire au sein d’environnements stellaires.
https://trustmyscience.com/preuves-fission-univers-etoiles-anciennes-elements-lourds/
Photo : University of Michigan
Découverte d’un gigantesque courant stellaire
Les astronomes ont fait une découverte sans précédent, avec la détection de ce gigantesque courant stellaire, baptisé Giant Coma Stream. Repéré au sein de l’amas de galaxies Coma, il s’étend sur un diamètre de 10 fois la Voie Lactée. Ce courant pose des questions intrigantes sur le rôle de la matière noire dans la formation de telles structures. Sa taille et sa capacité à persister dans un environnement aussi dynamique et chaotique interroge les scientifiques. Les travaux de l’équipe internationale d’astronomes sont publiés dans Astronomy & Astrophysics.
https://trustmyscience.com/decouverte-gigantesque-courant-stellaire-10-fois-taille-voie-lactee/
Vue globale du Giant Coma Stream et de sa localisation dans l'amas de Coma. | J. Roman et al., 2023
Ce nuage moléculaire au sein de la Voie Lactée intrigue les astronomes
Au cœur de la Voie Lactée, la Zone Moléculaire Centrale (CMZ) défie la théorie de Jeans sur la formation des étoiles. Cette vaste étendue contient de nombreux nuages de gaz denses et massifs qui en principe devraient générer de nouvelles étoiles. Or ceux-ci sont très peu actifs. Adam Ginsburg de l’Université de Floride, et son équipe ont fait appel aux « yeux » du télescope James Webb pour étudier cette partie de notre galaxie. Les résultats de leurs travaux sont publiés dans The Astrophysical Journal.
L'image est une image composite en trois couleurs de la CMZ, mettant en évidence certaines des caractéristiques les plus importantes. Les annotations indiquent la position de certains des amas stellaires les plus massifs de la Voie lactée, par exemple l'amas d'étoiles nucléaires (NSC), les Arches et l'amas Quintuplet. La « brique » est un nuage sombre qui absorbe la lumière et qui apparaît comme une silhouette devant un arrière-plan clair. © Henshaw / MPIA
La lumière intra-amas révélée par le télescope Vera Rubin
La lumière intra amas est un fond diffus et très faible produit par des étoiles éjectées de galaxies dans le milieu intergalactique des amas de galaxies, et ce pendant des milliards d’années. Bien que le télescope Hubble ait déjà donné quelques caractéristiques de ce rayonnement, les instruments actuels restent insuffisants pour l’étudier. Les astrophysiciens pensent que le Large Synoptic Survey Telescope (LSST), rebaptisé Vera Rubin Observatory, ouvrira de nouvelles perspectives. Ces recherches affineront notre compréhension de l’histoire des galaxies.
Présentation du Vera Rubin Telescop