Revue de presse du 19 mai 2023

Mission JUICE : l’antenne RIME complètement débloquée

Quelques jours après son lancement réussi, la sonde JUICE a rencontré une première difficulté avec le déploiement de l’antenne de son principal outil, le radar RIME. Cette dernière restait bloquée et ne pouvait se déployer complètement.

Après trois semaines de manœuvres les équipes de l’ESA ont résolu le dysfonctionnement.

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/jupiter-bonne-nouvelle-esa-reussi-debloquer-cet-instrument-majeur-sonde-juice-38548/#xtor%3DRSS-8

Saturne : Combien de satellites et quel est l'âge de ses anneaux ?

Avec 145 satellites confirmés, Saturne est la seule planète de notre Système solaire avec plus de 100 compagnons !

Les anneaux, si caractéristiques de cette géante gazeuse restent encore bien mystérieux. Une nouvelle étude apporte une estimation de leur âge.

62 nouveaux satellites confirmés pour Saturne !

Cette découverte porte le nombre total de satellites à 145, dont 121 satellites irréguliers, et 24 réguliers. Ce résultat est le fruit du travail d’une équipe internationale. Les scientifiques ont utilisé une technique dite de « déplacement et empilement » pour détecter ces satellites moins lumineux. Pour chaque nouvel objet trouvé près de Saturne il a ensuite fallu confirmer son statut de satellite. Ces 62 nouvelles lunes sont des satellites irréguliers, caractérisés par une orbite large, elliptique et inclinée.

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-saturne-desormais-plus-lunes-toutes-autres-planetes-reunies-105334/#xtor%3DRSS-8

Quel est l’âge des anneaux de Saturne ?

De nouveaux travaux basés sur les données de la mission Cassini et le Cosmic Dust Analyzer, donnent une estimation de l’âge des anneaux de Saturne. Ce dernier a permis de mesurer le flux de micro-météorites tombant sur les anneaux de Saturne entre 2004 et 2017. Dans ce flux 163 grains ne pouvant venir des lunes de Saturne ont été identifiés, et ont été déterminants pour en déduire l’âge des anneaux.

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/anneaux-saturne-saturne-anneaux-seraient-peine-plus-vieux-dinosaures-62184/#xtor%3DRSS-8

La face cachée de la Lune sous l’œil de Danuri

Danuri est la première mission extra-planétaire de la Corée du Sud. Après de premiers clichés de la mise en orbite sélène et des cratères toujours à l’ombre, la sonde envoie de nouvelles images de la face cachée de la Lune. A partir des différentes données captées par la sonde l’agence spatiale de Corée du Sud prévoit de publier en janvier 2024 une carte polarimétrique de la Lune ; une première !

https://reves-d-espace.com/nouvelles-images-de-danuri-la-face-cachee-de-la-lune-et-la-sonde-lro/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=nouvelles-images-de-danuri-la-face-cachee-de-la-lune-et-la-sonde-lro

Vallis Schrödinger par par l’orbiteur lunaire Danuri le 24/03/2023 (crédit KARI)

NewSpace : financement des entreprises, et économie lunaire

Deux questions centrales reviennent cette semaine : le financement des agences, des entreprises, et leur modèle économique ; et le développement de l’économie lunaire.

Le rapport de la Cour des Comptes sur le Cnes souligne des finances saines, mais une pyramide des âges qui pose la question du maintien et du développement des compétences.

Du côté des lancements, le calendrier reste très, voire trop serré pour un vol inaugural d’Ariane 6 cette fin d’année.

Rocket Lab, acteur majeur des lancements en orbite basse affiche des résultats moins mauvais que ses concurrents pour ce premier trimestre 2023. Même si les prix sont élevés la cadence, à ce jour, reste trop faible pour être profitable.

Virgin Orbit, toujours sous la protection du Chapitre 11 de la loi sur les faillites aux USA, semble prête à trouver un nouveau repreneur.

Du côté de l’orbite basse, l’opérateur canadien Telesat reporte son projet de constellation suite à des délais de financement ; quant à OneWeb, son business model commence à poser question alors que les ventes chutent.

Avec le regain d’intérêt pour la Lune, de nouveaux acteurs émergent aux côtés des agences spatiales

https://spacekiwifr.wordpress.com/2023/05/15/les-news-du-newspace-old-cnes/

Premier vol test de Starship : entre problèmes techniques et impacts environnementaux

Si pour son premier vol test, le lanceur Starship a réussi à décoller, il n’a pu atteindre l’orbite. De plus, il a endommagé le pas de tir et généré des nuisances et impacts environnementaux pour les villes voisines.

Débris sur le sol le 22 avril 2023, après le décollage du Starship depuis Starbase à Boca Chica, au Texas (crédit AFP/Patrick T. Fallon)

https://reves-d-espace.com/starship-le-premier-vol-dessai-explique-par-musk-et-les-inquietudes-environnementales/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=starship-le-premier-vol-dessai-explique-par-musk-et-les-inquietudes-environnementales

Fin de mission pour Aeolus

Lancé en 2018 ce satellite avait pour mission d’étudier les vents sur l’ensemble du globe terrestre. Devant un niveau de carburant arrivé à un seuil critique et une plus forte activité solaire, l’ESA a décidé de procéder à une rentrée atmosphérique contrôlée dans les prochains mois.

Initialement prévue pour 3 ans, la mission s’est prolongée. Aeolus est le premier satellite à avoir observer le profil des vents à l’échelle du globe à toutes les altitudes depuis la surface de la Terre jusqu’à la stratosphère.

Une suite de la mission va être développée dans les années à venir en coopération avec l’Organisation européenne pour l’exploitation des satellites météorologiques, Eumetsat.

Illustration du sondage de l’atmosphère pour la cartographie des vents par Aeolus (crédit ESA)

https://reves-d-espace.com/rentree-controlee-a-venir-pour-la-mission-europeenne-aeolus/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=rentree-controlee-a-venir-pour-la-mission-europeenne-aeolus

Ressurector : le projet pour ressusciter le télescope spatial Spitzer

Après 17 ans de bons et loyaux services le télescope spatial Spitzer a été mis en sommeil en 2020. Les principales raisons de cet arrêt tenaient à la difficulté accrue des communications car la trajectoire du télescope dérivait de plus en plus loin de la Terre et le coût de maintien. Cependant la mission a été un succès. De nombreuses découvertes en astrophysique reposent sur les données récoltées par cet instrument spécialisé dans l’observation des comètes, des astéroïdes, des exoplanètes.

Aujourd’hui le projet Ressurector, mené par l’astrophysicien Shawn Usman, est en cours pour redonner vie à Spitzer. Devant les raisons qui ont conduit la NASA à arrêter la mission, on peut se demander quel est vraiment l’intérêt d’un tel projet. La réponse tient en un mot : la technologie. Réveiller un satellite endormi peut être intéressant au regard des coûts des missions. L’armée américaine est d’ailleurs intéressée par le projet.

Photo : Le télescope Spitzer, vue d’artiste. // Source : Wikimedia/CC/NASA/JPL-Caltech (photo recadrée)

https://www.numerama.com/sciences/1378146-et-si-on-ressuscitait-le-telescope-spitzer-arrete-depuis-2020.html