Revue de presse du 18 mars 2022

Une étoile double et trois systèmes planétaires différents !

SVS 13 est une étoile double située à 980 années-lumière de la Terre dans le nuage moléculaire de Persée. Les deux étoiles composant ce système ont une masse totale équivalente à celle de notre Soleil. En étudiant 30 ans de données recueillies par les radiotélescopes  Very Large Array (situé au Mexique) et Alma (situé au Chili), les chercheurs de l’université de Manchester ont découvert trois disques protoplanétaires qui pourraient donner naissance à trois systèmes planétaires distincts. L’étude détaillée de ce système binaire révèle la composition des gaz et des poussières de ces disques. Près de trente molécules différentes ont été identifiées dont treize molécules organiques complexes. « Cela signifie que, lorsque les planètes commenceront à se former autour de ces deux soleils, les éléments constitutifs de la vie seront là », s'enthousiasme Ana Karla Díaz-Rodríguez, chercheuse au UK Alma Regional Centre.

SVS 13 prise par le Grand réseau d’antennes millimétrique/submillimétrique de l’Atacama (Alma, Chili). © Díaz-Rodríguez et al., Université de Manchester, Alma 

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exoplanete-trois-systemes-planetaires-differents-cette-etoile-double-97376/#xtor%3DRSS-8

Ingenuity joue les prolongations sur Mars !

Arrivé le 18 février 2021 sur le sol martien avec le rover Perseverance, le drone hélicoptère Ingenuity pourrait voir sa mission prolongée. Initialement la mission du drone était assez modeste, il s’agissait de tester le fonctionnement d’un aéronef sur une autre planète. 21 vols plus tard, Ingenuity s’est révélé être un éclaireur pour le rover Perseverance.

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/ingenuity-drone-helicoptere-experimental-ingenuity-va-continuer-sillonner-ciel-mars-97372/#xtor%3DRSS-8

Le puissant lanceur SLS rejoint le pas de tir !

La préparation du vol inaugural du SLS, le nouveau lanceur de la NASA pour retourner sur la Lune, se poursuit. Il va être transféré cette semaine sur le pas de tir avec à son bord le véhicule Orion pour la mission Artémis 1. Avant le lancement il reste encore plusieurs semaines de vérifications, de tests et de répétitions complètes du compte à rebours. La date du lancement n’est pas encore définitivement arrêtée ; plusieurs options sont possibles entre mai, juin et juillet.

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/artemis-i-cest-grand-jour-puissant-lanceur-sls-nasa-montre-enfin-demain-son-integralite-97360/#xtor%3DRSS-8

Sortie du Space Laucnh System (SLS) - centre spatial Kenedy - © Aubrey Gemignani, Nasa, Flickr, CC by-nc-nd 2.0 

La comète Tchoury contient moins d’oxygène qu’elle ne semblait en émettre !

En 2015 la sonde Rosetta avait identifié des niveaux assez abondants d’oxygène en provenance de la comète Tchoury. Cela avait surpris les scientifiques, qui n’avait jamais vu jusqu’alors une comète émettre autant d’oxygène. Et cela pouvait aussi amener à reconsidérer les connaissances acquises sur le système solaire dans sa jeunesse. Six ans plus tard une équipe de l’université John Hopkins vient de percer ce mystère. Le mécanisme en jeu fait intervenir deux réservoirs internes à l’intérieur de la comète.

https://www.numerama.com/sciences/885491-la-comete-tchouri-nous-a-bien-eus-elle-ne-contient-pas-tant-doxygene-que-ca.html

Comment les astronomes découvrent-ils les exoplanètes ?

Les astronomes repèrent rarement les exoplanètes par l’observation directe au télescope. Ils utilisent des méthodes indirectes comme les vitesses radiales (mouvement que provoque l’exoplanète sur son étoile) ou la méthode des transits (occultation de l’étoile par son exoplanète). Pour comprendre le fonctionnement de ces deux méthodes, Alexandre Santerne du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille a conçu un simulateur en ligne pour le grand public. Le simulateur permet de faire varier les paramètres de l’exoplanète et de visualiser concomitamment le rendu des deux méthodes.

https://www.numerama.com/sciences/878979-voyez-par-vous-meme-comment-les-astronomes-decouvrent-des-exoplanetes.html

Des astronomes amateurs découvrent un gigantesque nuage de 3 000 km autour de Mars

Grâce à un programme de science participative un gigantesque nuage de 3 000 km a été observé et photographié sur Mars. La découverte a été annoncée par le CNRS et fait l’objet d’une publication dans la revue Astronomy & Astrophysics. On peut se demander pourquoi les sondes en orbite autour de la planète rouge n’ont-elles rien vu ? En fait ces nuages se forment côté nuit, très haut  à 90 km d’altitude. La planète tourne et quand ils arrivent au Soleil, ils se dissipent à cause de la chaleur. Aucune sonde n’est équipée pour voir la nuit, et la dissipation le matin est trop rapide. De plus les sondes sont dirigées vers le sol et leur champ de vision est très étroit afin d’obtenir une grande précision. Cette découverte illustre la complémentarité des observations depuis la Terre et celles dans l’espace.

photo : Emplacement du nuage (11/12/2020) sur Mars. // Source : CNRS

https://www.numerama.com/sciences/884895-un-gigantesque-nuage-de-3-000-kilometres-a-ete-vu-sur-mars.html

Le plasma des galaxies recréé en laboratoire

Les amas de galaxies regroupent plus d’une centaine à plusieurs milliers de galaxies, liées les unes aux autres par la gravité. Les amas galactiques sont les plus grandes structures connues de l’Univers visible. Ils sont remplis d’un plasma extrêmement chaud et diffus parcouru par des champs magnétiques et qui émet des rayons X. Selon les lois de la physique il aurait dû se refroidir au cours du temps ; or il demeure extrêmement chaud. Pour en comprendre les raisons, une équipe internationale a recréé en laboratoire les conditions extrêmes de formation de ce plasma. L'expérience menée au National Ignition Facility faisant appel à 196 lasers a mis en évidence des écarts de température au sein du plasma ainsi que le rôle des champs magnétiques dans la répartition de cette énergie.

photo : Des simulations informatiques ont montré que des points chauds et froids se formaient autour de la cible. © Yingchao Lu/Université de Rochester

https://trustmyscience.com/scientifiques-recreent-laboratoire-plasma-amas-galaxies/