Revue de presse du 05 mai 2023
Le paradoxe d’Olbers a 200 ans !
Le 7 mai 1823 Heinrich Olbers met en lumière une question qui va animer la communauté scientifique pendant plus d’un siècle : pourquoi le ciel nocturne est-il noir alors que brillent autant d’étoiles ? La résolution de ce paradoxe intervient au fur et à mesure des avancées scientifiques, jusqu’à notre époque contemporaine.
De nombreuses étoiles et galaxies sur un fond obscur, telles qu’imagées par l’observatoire spatial JWST en 2023. Crédit : ESA/Webb, NASA & CSA, A. Martel. ESA/Webb, NASA & CSA, A. Martel
La nature du noyau lunaire se précise
Les études sismiques réalisées lors des missions Apollo ont révélé l’existence d’un noyau au centre de la Lune. Cependant la nature solide ou fluide de ce dernier restait incertaine. Une récente étude menée par des scientifiques français (CNRS, université de la Côte d’Azur, Observatoire de Nice-Côte d’Azur, Observatoire de Paris-PSL) et publiée dans la revue Nature, apporte une réponse. Leurs travaux se basent sur la compilation des données issues des différentes missions spatiales et sur la télémétrie laser-lune, mesurant les déformations de la Lune par effet de marées.
Formation des planètes rocheuses : Le JWST apporte de nouveaux éléments
La nébuleuse NGC 346, située dans le Petit Nuage de Magellan, possède les principales caractéristiques de l’Univers tel qu’il était il y a environ 10 milliards d’années : une région riche en formation d’étoiles, pauvre en métal. Les astronomes pensaient que dans une région aussi hostile et peu fertile les planètes ne pourraient pas de former, et encore moins les planètes rocheuses. Les récentes observations réalisées avec le JWST viennent de remettre en question cet acquis.
Après analyse de données renvoyées par le télescope spatial James-Webb (JWST), les chercheurs confirment qu’il y a bien suffisamment de poussière au cœur de NGC 346 pour que puissent se former des planètes rocheuses. © Nasa, ESA, CSA, O Jones (UK ATC), G De Marchi (ESTEC) et M Meixner (USRA) ; traitement d’image : A Pagan (STScI), N Habel (USRA), L Lenkic (USRA) et L Chu (Nasa/Ames)
Quand les anneaux de Saturne vont-ils disparaître ?
Depuis que la sonde Voyager a observé Saturne, on sait que les anneaux disparaissent peu à peu. La question est de savoir quand ? Pour y répondre les plus puissants observatoires vont être mobilisés : l’observatoire W.M Keck à Hawaï et le JWST. Pendant une saison entière, soit 7 ans, ils vont observer le phénomène des « pluies annulaires » sur Saturne.
Une idée pour décoincer l’antenne de la sonde JUICE ?
Deux semaines après son lancement réussi, la sonde JUICE connaît un premier souci : l’antenne RIME (Radar for Icy Moon Exploration) ne s’est pas déployée complètement. Ce radar doit permettre l’étude de la géologie de sous-surface et de la géophysique, afin de détecter les eaux souterraines qui devraient exister sur les lunes glacées de Jupiter. L’ESA a prévu plusieurs manœuvres à partir du 4 mai pour débloquer l’antenne.
L’antenne RIME. // Source : ESA
Starship : retour sur le premier vol d’essai
Lors de son premier vol d’essai la fusée Starship explosait 4 minutes après son décollage. Rapidement après son décollage la fusée a suivi une trajectoire erratique pour finalement exploser en vol. Quelques jours après ce premier essai, SpaceX livrait une première analyse.
https://www.numerama.com/sciences/1348156-la-fusee-starship-a-explose-en-plein-vol.html
Quelques jours plus tard, Elon Musk révélait la survenue d’un autre problème
le Starship explose en plein vol près de quatre minutes après son décollage. © SpaceX
Suite aux dégâts occasionnés par le lancement et l’explosion en vol de la fusée plusieurs associations environnementales intentent une action en justice contre la FAA. Ils lui reprochent d’avoir mal évaluer les risques pour l’environnement en autorisant le vol.