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L'astrophoto facile

Tête binoculaire

 

Afin d’améliorer le confort en observation, une tête binoculaire s’avère un accessoire intéressant. En effet, celle-ci procure une impression de relief et d’immersion dans l’image tout à fait réelle. Pourtant il s’agit de la même image provenant du télescope, divisée en deux au moyen d’un prisme et dirigée vers nos yeux au travers de deux oculaires identiques.

 

Le chemin optique ajouté par le prisme, de l’ordre de 110 mm, doit être compensé en rentrant le porte-oculaire ou en déplaçant le miroir mobile des télescopes Cassegrain. Quand le débattement est insuffisant comme c’est souvent le cas sur les tubes de Newton, il faut « sortir » le foyer avec une lentille divergente de type glass-path, analogue à une Barlow. Il en résulte un grossissement supérieur et une diminution du champ.

 

Un nouveau modèle de binoculaire existe sur le marché, compensé à 100% donc n’ajoutant pas de chemin optique ni de grossissement grâce à une combinaison de lentilles internes. Ce modèle proposé par les marques TS, Bresser et Omégon, est donc particulièrement adapté aux Newton. La contrepartie est une limitation du champ de vision, atteinte avec des oculaires de 23 mm / 50°. Cela n’est pas vraiment un problème car sur ce type d’instrument on utilise plutôt des oculaires de courte focale.

 

J’ai testé ce modèle récemment acquis par le club des amateurs d’astronomie d’Ajaccio pour faciliter l’observation pendant nos soirées « grand public ». Le diamètre en entrée et en sortie est au coulant standard 1,25’’ (31,75 mm). Les instruments utilisés étaient des Schmidt-Cassegrain C8 et C14, ainsi que mon Newton 200/1000.

 

Binoculaire Bresser

 

L’écartement interpupillaire se règle facilement (58 – 74 mm) tandis que le serrage annulaire garantit le parallélisme des deux oculaires, très important pour le confort de vision. Un réglage dioptrique est disponible pour l’œil droit, comme sur des jumelles. Le coulant en entrée de la binoculaire est fileté pour recevoir un filtre 1,25’’, par exemple un filtre polarisant variable pour l’observation de la Lune.

 

Avec deux oculaires Plössl Télévue de 25 mm / 50°, le champ est réduit de 10% environ mais en effet le grossissement ne varie pas. L’image subit une rotation de 180° ce qui peut être intéressant sur une lunette en observation terrestre. La mise au point de l’instrument est très peu modifiée (moins de 2 mm).

 

La vision binoculaire améliore considérablement l’expérience de l’observation. Bien que les images soient deux fois moins lumineuses que dans un oculaire unique, notre cerveau assemble celles-ci et la perception des détails est meilleure. De plus, il semble que la turbulence soit moins gênante. L’effet de relief sur la Lune est saisissant, les grandes nébuleuses acquièrent de la profondeur. Cet accessoire est vraiment un plus pour l’observateur ou le dessinateur d’objets du ciel.

 

Il y a cependant quelques inconvénients à connaître. La limitation de champ évoquée plus haut pénalise les télescopes à longue focale, pour lesquels on préfèrera une binoculaire classique. D’autre part, le poids de la binoculaire (720 g) et des oculaires (2 x 120 g) soit près d’1 kg au total risque de déséquilibrer les petits instruments. Le porte-oculaire doit être dimensionné pour supporter cette charge sans flexion. Sur les galaxies ou nébuleuses très faibles, la perte de luminosité se fait sentir d’autant plus que le diamètre de l’instrument est réduit. En conséquence, je conseille d’utiliser cet accessoire à partir seulement d’un diamètre de 100 mm, sur des objets suffisamment lumineux.

 

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  • Dans ce blog je partage mon expérience d'astrophotographe amateur pour aider les néophytes à se lancer : choix du matériel, mise en oeuvre, objets célestes à observer, galerie de photos commentées.
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