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L'astrophoto facile

Grand champ

 

Voie Lactée Porticcio

 

Les prises de vue grand champ, en particulier sur la voie lactée, sont très esthétiques. D’autre part, elles permettent de s’initier à la photo nocturne avec un matériel réduit : l’appareil, un objectif de courte focale et un trépied.

 

Dans l'hémisphère Nord, la meilleure période pour photographier la voie lactée va de juin à septembre, quand le disque galactique est le plus vertical et "tombe" sur l'horizon. La région du bulbe, située entre le Sagittaire et le Scorpion, est la plus spectaculaire.

 

Il est intéressant d’inclure un paysage terrestre en premier plan mais si l’on utilise un suivi motorisé pour les étoiles, il faudra prendre une photo fixe sur le paysage et l’assembler sur l’image finale. Plus pratique, le petit logiciel gratuit Sequator (pour PC Windows uniquement) permet l'empilement des images en définissant une zone fixe.

 

Les objectifs grand angle sont plus ouverts que les télescopes, il faut vérifier cependant sur des photos tests la qualité des détails dans les angles à pleine ouverture. Mon 50 mm F1.8 n'est en fait pas utilisable en dessous de F4 en astrophoto. Attention à la montée de fond de ciel et surtout au gradient de luminosité dû à l'éclairage urbain. Un réglage de la balance des blancs sur « fluorescent » ou « tungstène » réduit un peu la dominante rougeâtre.

 

Comme pour le ciel profond, il est nécessaire de choisir un site exempt de pollution lumineuse. Cette pollution se mesure sur l'échelle de Bortle qui comprend 9 degrés, du ciel noir au ciel urbain. Le site https://www.lightpollutionmap.info/ montre bien les zones à éviter.

 

Appareil sur trépied fixe, je calcule le temps de pose maximal en secondes avec la formule dite « NPF » :

Tmax = 20 x (Nb ouverture + taille Pixel en μm) / Focale en mm.

 

La taille des pixels est d’environ 5 μm pour la plupart des APN au format APS-C ; on peut prendre Tmax = 200/F pour simplifier.

 

La vieille règle des 500/F convenait pour l’argentique 24x36 mais n’est pas adaptée pour les capteurs numériques.

 

Au-delà il faut utiliser un suivi motorisé. Je monte l’appareil et son objectif en « piggy-back » sur la lunette ou le télescope pour faciliter le pointage et utiliser éventuellement l’autoguidage au-dessus de F=100 mm.

 

APN piggy back

 

La distorsion et le vignetage de l’objectif sont éventuellement à corriger. Une série de darks permettra de réduire le bruit thermique et d’éliminer les pixels chauds.

 

Les photos en grand angle et poses longues avec suivi sont intéressantes sur les constellations qui contiennent de grandes nébuleuses comme le Cygne, Orion, la Licorne, le Scorpion, le Sagittaire, Céphée, le Cocher...

 

Avec l’appareil sur trépied fixe en pose longue dirigé vers l’étoile polaire, on peut réaliser un filé d’étoiles qui matérialise la rotation de la voute céleste. La longueur des trainées est proportionnelle au temps de pose ; ce dernier est limité par le niveau de fond de ciel, il sera nécessaire de réaliser une série d’images prises avec un intervalle aussi réduit que possible. L’assemblage peut être réalisé par exemple avec les logiciels StarMax ou Starstax. Ce dernier comble même les vides créés par les intervalles entre les poses.

 

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  • Dans ce blog je partage mon expérience d'astrophotographe amateur pour aider les néophytes à se lancer : choix du matériel, mise en oeuvre, objets célestes à observer, galerie de photos commentées.
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