Revue de presse du 10 mars 2023
Les satellites en orbite basse perturbent de plus en plus le travail d’Hubble
Une étude parue dans Nature Astronomy quantifie la pollution lumineuse engendrée par les satellites en orbite basse. Le temps d’observation perdu est considérable et ne cesse de croître.
En haut (a), des exemples de traînées satellites observées par Hubble. En bas (b), des traînées qui ne sont pas parfaitement supprimées. Il existe des outils pour se débarrasser des traînées satellite, mais ils ne sont pas assez efficaces. © Sandor Kruk et al., Nasa, Esa
Une mission franco-chinoise pour chasser les rayons gamma
Depuis 2014 le CNES et l’agence spatiale chinoise collaborent sur la fabrication du satellite SVOM, qui a pour but de capter les rayons gamma. Les instruments français sont prêts pour être intégrés au télescope. Le lancement par une fusée Long March 2C est prévu pour décembre 2023.
Préparation au départ des télescopes ECLAIRs et MXT. © Cnes, Thierry De Prada
Cette nouvelle comète semble prometteuse pour 2024
Détectée le 22 février dernier, C2023 A3 se trouve actuellement à un milliard de km de la Terre. Lors de son approche de notre planète, elle pourrait devenir aussi lumineuse dans le ciel nocturne que les plus brillantes étoiles. Cependant il est encore trop tôt pour savoir comment celle-ci va évoluer, notamment lors de son passage au périhélie, prévu le 28 septembre 2024. A suivre.
The orbit of C/2023 A3 can't be exactly predicted. (The University of Arizona/CCS/D Rankin)
Artémis I : la NASA livre ses conclusions
Le dernier rapport d’analyse de la mission Artémis I vient de sortir. Globalement l’agence indique n’avoir détecté aucun problème susceptible de retarder le vol habité de la phase 2. Une anomalie concerne le bouclier thermique de la capsule Orion : la dégradation de ce dernier est plus importante que prévue lors des essais au sol et des simulations informatiques. S’il est essentiel de comprendre la différence par rapport aux prévisions, cela ne remet pas en question la sécurité de la capsule. La marge de sécurité est forte et les limites de performances du bouclier n’ont pas été atteintes.
Au Centre spatial Kennedy, le bouclier thermique de la capsule Orion d'Artemis I est inspecté minutieusement. © Nasa, Skip Williams
Le transit de Mercure devant le Soleil sous l’œil de Solar Orbiter
Le 3 janvier dernier, la sonde européenne Solar Orbiter a capturé les images du transit de Mercure devant le Soleil. Ce fut une occasion de calibrer les instruments sur cette planète aux caractéristiques bien connues.
Les origines de la vie dans l’Univers
Cette vaste question, non encore résolue, est le point de départ de nombreuses recherches scientifiques dans différentes disciplines ; et ce depuis de nombreuses années. Les avancées ont été significatives et continuent d’apporter des éléments de réponse.
Les trois articles qui suivent exposent les derniers résultats sur le sujet.
L’eau des systèmes planétaires s’est formée il y a des milliards d’année dans le milieu interstellaire
A l’aide du grand réseau d’antennes Alma au Chili, des astronomes ont détecté la signature chimique de l’eau gazeuse dans le nuage d’une jeune étoile, située dans la constellation d’Orion. Cette découverte leur a permis de retracer le voyage de l’eau des nuages aux étoiles, des comètes aux planètes, mais aussi des jeunes étoiles aux comètes.
Dans le disque qui entoure la jeune étoile V883 Orionis, il y a deux types de molécules d’eau que les astronomes ont pu étudier. © L. Calçada, ESO
Sur les traces du carbone dans l’Univers, il y a 13 milliards d’années
En étudiant le spectre de quasars, une équipe australienne a pu mesurer la quantité de carbone dans les gaz entourant les galaxies, il y a 13 milliards d’années. Leurs travaux s’appuient sur 250 h d’observation avec le Very Large Telescope (VLT) de l’ESO. Ces recherches contribuent à un objectif clé, qui est de savoir comment les éléments constitutifs de la vie ont proliféré dans l’Univers ?
Une vue d'artiste de la découverte faite par Rebecca Davies et ses collègues. Le carbone chaud (warm, en anglais) augmente avec le temps. © Rebeca Davies, ASTRO 3D
Comprendre les origines de la vie
L'étude des exoplanètes s’inscrit dans cette dynamique. Moins de 30 ans après la découverte de la première exoplanète, 5000 autres ont été détectées. Ce nouveau pan de l’astronomie a permis de faire évoluer les techniques d’études de ces objets, et de la recherche de traces de vie. Afin d’explorer les processus chimiques et physiques du vivant et les conditions environnementales propices à la vie sur d’autres planètes, plusieurs universités ont décidé de rassembler l’expertise de leurs experts du domaine. Dans cette perspective L’ETH de Zurich, l’université de Cambridge et les universités de Harvard et Chicago créent l’ « Origins Federation ».